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Le plan

Depuis le temps qu’on vous serine la construction d’une histoire type : schéma narratif, schéma actanciel, descriptions, etc. Il est temps de faire un point efficace sur l’élaboration d’un véritable plan !

Qu’est-ce qu’un plan ?

Je lis pas mal de choses concernant « le plan » sur la toile, notamment des avis plutôt mitigés.

Pour beaucoup (les écrivains de type « architecte »), il s’agit d’une base servant de support de rédaction.
À l’instar d’un plan de maison, cela va nous permettre de mieux nous projeter dans notre histoire, puis anticiper sa construction.
D’autres personnes (les écrivains de type « jardinier ») entrevoient le plan comme un frein à l’imagination.

Je vais donc vous présenter comment élaborer un plan digne de ce nom, libre à vous de juger quelle méthode vous paraîtra la mieux adaptée à votre caractère et vos habitudes. 

 

Le plan global

C’est à ce moment-là que nous ressortons nos vieux cours de français à la recherche de ce fameux schéma narratif. Il ne paye pas de mine comme ça, mais il va rudement bien nous aider !

Le voici :

 

Le premier exercice consiste à gribouiller des notes autour de ces 4 grands axes : situation initiale, élément déclencheur, péripéties + élément de résolution, et situation finale.
L’objectif est de rendre une idée plus concrète, plus aboutie et assurément plus simple à décortiquer par la suite.

Les péripéties resteront floues plus longtemps que le reste, c’est normal ! L’important c’est de bien visualiser le reste dans son ensemble.

Après, c’est à vous de jouer avec ce schéma narratif pour induire le lecteur en erreur. Ou pas. Tout est possible, tout est réalisable !
« Établir un plan » n’est pas synonyme de « se conformer à une histoire bateau ». Pensez-y ! 😉

 

Le plan détaillé

Si votre histoire est complexe, je vous conseille vivement d’avoir recours à un plan détaillé en plus du plan global.

Comment se présente-t-il ? Je n’ai rien trouvé de plus pratique qu’un tableau comme celui-ci (qui s’appuie sur un récit totalement imaginé pour l’exemple, je préfère préciser) :

Et c’est à ce moment-là que…Elle leur promet de faire éditer (en 2017) le véritable roman qu’elle écrit le plus sérieusement du monde, depuis bientôt un an.

 

Parties / Chapitres Résumé
Chapitre 1 Marie écrit un article sur son blog « www.mariefaucheux.com » pour aborder « le plan », un soir calme et paisible.

Soudain, il se passe l’élément de perturbation / déclencheur. Un truc énorme ! Quelque chose qu’elle a écrit dans son roman en cours de rédaction…

Chapitre 2 Marie se réveille avec un mal de tête insoutenable. Elle se demande si le truc énorme s’est réellement passé. C’est alors qu’elle consulte son téléphone et constate que son frère a vraisemblablement subi la même chose. Ainsi que tous ceux qu’elle connaît…
Chapitre 3 Marie se dit qu’elle devrait quand même arrêter d’écrire des histoires aussi farfelues, ça finit par la rendre complètement paranoïaque dans la vraie vie. Mais c’est plus fort qu’elle… Alors elle replonge dans la rédaction de son roman pour vérifier si ce qu’il s’est passé la veille n’était que le fruit du hasard. Alors elle écrit…
Chapitre 4 Le lendemain, Marie se réveille avec méfiance. Est-ce que ce truc extraordinaire qu’elle a rédigé s’est déroulé alors qu’elle dormait ? Apparemment, non. Elle fait sa vie en se sentant néanmoins ridicule. Comment a-t-elle pu croire quelque chose d’aussi surnaturel ?
Chapitre 5 Marie s’excuse auprès des lecteurs de son blog qui auraient espéré lire la suite de cette histoire qui n’a pourtant ni queue ni tête !

 

_ _ _

 

Vous l’avez compris, l’idée est de dégrossir l’intrigue et la partitionner en plusieurs chapitres ou parties afin d’y voir beaucoup plus clair.

Cette méthode n’est pas faite pour tout le monde. J’ai une amie qui préfère écrire à l’humeur de sa plume sans se mettre de limites. Elle aime voir jusqu’où son imagination la mènera. Et ça lui réussi plutôt bien.

Une autre amie n’a pas jugé bon de faire de plans, puis elle s’est retrouvée coincée à un moment donné. Elle s’est rendue compte que son idée n’était pas assez construite, que ça manquait de rythme et qu’il fallait qu’elle fasse davantage de choix. Elle a donc créé un plan et a décidé de tout reprendre à zéro sur de bonnes bases, avec toutefois un très large recul.

Le plan et moi :

Pour ma part, si je m’étais lancée dans mon histoire sans plan, je n’aurais pas pu aller bien loin. Déjà parce que cette histoire est complexe avec des tas de personnages et beaucoup de rebondissements. Je ne prétends pas respecter mon plan détaillé à la lettre, mais il me sert de fil conducteur. Ainsi, je suis sereine en ce qui concerne mon intrigue.

Je sais que telle révélation surgira à tel moment, et qu’un certain nombre de choses doivent avoir lieu avant. Rien ne m’empêche d’ajouter un chapitre, d’en supprimer ou d’en modifier complètement le contenu. Très concrètement, lorsque j’ai commencé à écrire un roman, je ne m’imposais rien. Et je ne finissais rien non plus.

Depuis que je « m’impose » (dans la mesure du possible) la rédaction d’un chapitre par semaine, j’avance à une vitesse ahurissante (tout est relatif !). Quoi de plus facile que de commencer la rédaction d’un nouveau chapitre en s’appuyant d’avance sur les grands axes à aborder ?

Comme je le disais dès le début, chaque méthode n’appartient qu’à soi. Ce blog offre des conseils et non des directives !

 

Et vous, quel est votre avis sur le sujet ? À quoi ressemblent vos plans ? 

À vos claviers maintenant !

 

Au plaisir de vous lire,

Marie

Commentaires récents

  • Séléna
    22 décembre 2016 - 14 h 55 min ·

    Coucou !
    Pour ma part, je fais partie des gens qui se sentent restreints par le fait de rédiger un plan. Mais je n’écris pas non plus complètement librement : le plan est dans ma tête, et parfois il me freine autant que s’il était sur papier !
    À mes débuts, je me lançais sans réfléchir à la cohérence de l’intrigue, je n’écrivais que ce qui me plaisait sans me préoccuper d’un fil conducteur ou d’une logique ; ce qui est sûr, c’est que j’allais très vite… sauf que ça n’avait aucun sens, forcément (mais bon, j’avais dix ans, donc c’est excusable :)) !
    Depuis j’ai appris, parfois dans la douleur (lorsque je suis obligée de décrire notamment ^.^’), qu’écrire est certes une discipline extraordinaire, où l’imaginaire peut s’exprimer avec une force et une justesse époustouflantes, mais qu’il faut quand même faire des concessions de temps en temps et se forcer quelques fois, pour le bien du scénario, y compris lorsque l’on aurait préféré que cela se passe autrement… mais l’histoire vit aussi d’elle-même, sans beaucoup se soucier des intrigues soigneusement classées et élaborées qu’on avait prévues pour la suite… C’est ça aussi la magie d’être écrivain, découvrir son propre récit au moment où on le crée !

  • Aurelia
    15 mai 2017 - 22 h 27 min ·

    Personnellement, je ne fais pas de plan, je sais ce qu’il va plus ou moins se passait dans un chapitre mais je ne connais pas forcément la fin de mon histoire.
    Pour moi, un auteur c’est quelqu’un qui imagine, si tout est trop prévu cela gâche un peu cette part d’imagination. Après peut-être que ça aide certaines personnes mais moi je me sentirai bloquée si j’avais un plan bien précis. Si je sais directement tout ce qu’il va se passait dans mon histoire à quoi bon l’écrire ? Il faut que les personnages et les actions nous réservent des surprises !

  • Coco
    17 mai 2017 - 14 h 12 min ·

    Bah moi… J’ai totalement la flemme. J’imagine une histoire, ou une base d’histoire, et j’ai pas envie de tout mettre sur papier. J’y arrive pas. Je commence, j’écris ce que je sais déjà, je suis incapable de prévoir tous les tournants qui me viendront à l’esprit… et je suis incapable de prévoir par chapitres, parce que pour les chapitres, j’écris, et je m’arrête quand je sens que le chapitre est assez long mais pas trop sur une note de suspens ou une phrase marquante (ça en frustre certains). Mais bon, on parle du plan, pas des chapitres !!!

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