Le nombre de page d’un roman n’est pas assez évocateur, c’est la raison pour laquelle on se réfère essentiellement au nombre de mots, pour estimer la taille du bouquin en question.
Pourquoi s’intéresser au nombre de mots ?
Où trouve-t-on cette estimation ?
Qu’importe le logiciel utilisé pour votre traitement de texte, il y a forcément une option qui vous donne accès à cette information.
Sous Word, par exemple, le nombre de mot est directement affiché en bas à gauche du logiciel, sur un fond bleu. En cliquant dessus, vous accéderez à davantage de détails.
A présent, voici à quoi correspond approximativement le nombre de mots sur le marché global littéraire :
– Autour de 10 000 mots : Une nouvelle.
Selon quelques concours de nouvelles, ce nombre peut varier considérablement.
– A partir de 50 000 mots : Nous commençons à parler de « petit roman ».
Souvent des romans jeunesse ou des premières publications.
– Entre 80 000 et 150 000 mots : Il s’agit d’une bonne moyenne.
La plupart des romans tournent autour de ce standard.
– 180 000 mots : c’est la taille qui, selon Stephen King « correspondrait à une bonne longueur ».
– 200 000 mots et plus : Nous rentrons dans une catégorie très spéciale.
Imposer une telle longueur doit être justifié : avoir créé un univers impliquant toutes sortes de personnages, de créatures, un nouveau monde… Ou réussir à maintenir une dynamique de lecture parfaitement maîtrisée.
Bien évidemment, tous ces chiffres ne sont qu’une base très moyenne. Notons que le genre littéraire aura tout autant une influence sur la taille du livre.
Cette base permet surtout de pouvoir situer votre œuvre. N’oubliez cependant pas que la qualité est à privilégier à la quantité.
Quelques exemples :
Harry Potter – Tome 1, de J.K. Rowling : 76 000 mots
Harry Potter – Tome 5, de J.K. Rowling : 257 000 mots
La trilogie Hunger Games, de Suzanne Collins : 455 125 mots
Le Seigneur des Anneaux – Tome 1, de J.R.R. Tolkien : 229 000 mots
Les Misérables – de Victor Hugo : 513 000 mots.
Et enfin, pour finir :
A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust : 1,5 million de mots (publié en 7 tomes). Cet ouvrage détient le record du plus long roman publié.
Vous pouvez consulter d’autres exemples ici.
CapClaire
13 octobre 2016 - 1 h 17 min ·Si le nombre de mot est plus indicatif que le nombre de pages, pourquoi est-ce que je ne l’ai jamais croisé sur un bouquin? C’est pas écris ou c’est juste moi qui ne fais pas assez attention?
Marie
13 octobre 2016 - 1 h 17 min ·Très bonne remarque !
En fait, il s’agit d’un indicatif pour les éditeurs. Quand on cherche à se faire publier, donc.
Le public réagit en nombre de page, bien sûr ! 🙂
Eulalie
13 octobre 2016 - 1 h 17 min ·Article très intéressant, je ne savais pas que les éditeurs privilégiaient le nombre de mots au nombre de pages.
Par contre tu ne me rassures pas, j’en suis à 226 000 mots et à peine au tiers de mon histoire… Proust n’a qu’à bien se tenir !
Marie
13 octobre 2016 - 1 h 18 min ·J’ai éclaté de rire ! Tu imagines un peu le chemin que tu as parcouru jusque là ! 226 000 ce n’est pas donné à tout le monde ! Chapeau ! Continue comme ça !
Lizzie
13 octobre 2016 - 1 h 18 min ·C’était vraiment intéressant! Personnellement, je n’arrive jamais à dépasser le 70 000 mots. Souvent, à cette partie de mon écriture, je me rends compte que je ne suis plus satisfaite de ce que j’ai écrit, ou bien que j’ai mal ciblé la personnalité de mes personnages, ou alors que mon plan ne tient plus debout… Alors, je recommence tout à zéro. Non, ce n’est pas particulièrement agréable, mais en bout de ligne ça en vaut la peine!
Marie
13 octobre 2016 - 1 h 18 min ·Alors finalement tu en es où ?
Si tu te retrouves trop bloquée, mieux vaut te référer à l’avis de lecteurs tests, c’est encore eux (ou nous) qui sauront mieux te guider. Un recul d’une efficacité inestimable !
Lizzie
13 octobre 2016 - 1 h 19 min ·Ce printemps, j’ai décidé qu’il fallait que je cesse de faire du déni et j’ai arrêté l’écriture pour faire un plan. (Non, je n’avais pas de plan, honte à moi!) Je crois que c’est souvent la raison pour laquelle je bloquais: j’écrivais un peu trop au hasard et au gré de mes humeurs. Ça marchait au début, mais dès que l’intrigue se complexifie, cette méthode ne fonctionne plus. En plus, j’écris une histoire fantastique et je profite de cette pause d’écriture pour déterminer l’univers dans lequel évoluent mes personnages. C’est un processus trèèèèès long et trèèèèès compliqué!
Ça n’avance pas aussi vite que d’écrire l’histoire à proprement parler, mais je consacre un avant-midi par semaine à travailler mon plan et mon univers, alors ça progresse lentement mais sûrement! 😉
Marie
13 octobre 2016 - 1 h 19 min ·Super ! Très bonne démarche !
Ce que je te conseille, c’est d’élaborer un plan classique avec le champ narratif dans son ensemble (situation initiale, élément de perturbation, péripéties, élément de résolution et situation finale). Une fois que tu auras déjà résumé tout ça, tu auras une vision globale et claire de ton roman.
Par la suite (après cette solution est critiquée selon le fonctionnement de chaque personne), tu peux éditer un tableau dans lequel tu résumes chaque chapitre du début à la fin pour savoir où tu vas concrètement et en combien de chapitres/parties.
Pour moi, ça me permet une certaine rigueur pour ne pas m’éloigner de mon histoire et éviter les longueurs, les pannes d’inspiration, les hors sujet ou autres. Je sais que dans tel chapitre on apprendra « ça » et il se passera « ça » dans l’autre. Après, il ne s’agit que d’une base, libre à nous de dévier par la suite, mais au moins, cela permet d’avancer.
Or, comme je le disais plus haut, cette méthode est critiquée car selon certaines personnes, ça couperait court à l’inspiration puisqu’une fois ce travail de résumé achevé, on ne se limite plus qu’à de la rédaction pure et dure, sans grand effort d’imagination.
Le débat se tient. Moi je vois ça comme une base, un support d’écriture indispensable. D’autres le voient comme un obstacle dans le processus de création. Libre à toi de juger comment tu fonctionnerais le mieux ! 😉
Coco
1 juillet 2017 - 18 h 15 min ·Mais !!! Mon plus long livre (Le Chat Noir sur wattpad) qui est bientôt fini fait 21 072 mots… (je dirais pas plus de deux chapitres et un épilogue et c’est la fin)
Je serais donc un très petit roman ou une nouvelle, alors que c’est mon histoire la plus longue (enfin, mon roman le plus long, vu que j’imagine des tonnes d’histoires) ?! Mais c’est pas juste T_T Je pensais quand même pouvoir faire quelque chose qui ne ressemble pas à un livret (pas comme quand j’ai imprimé Kepler-62 qui est fini mais fait dix chapitres donc… Il est très petit et on dirait un livret et non un livre à part entière (même si il est pas relié mais juste agrafé, quand même !)
Je vais pleurer, là T_T
Annabeth
31 juillet 2018 - 14 h 24 min ·Ouah ! Je ne savais pas que le nombre de page comptait plus que le nombre de page pour les éditeurs ! J’aurais plus pensé l’inverse 🙂 Ca apprend plein de choses !
Marie
22 février 2019 - 11 h 59 min ·Pas seulement pour les éditeurs, mais pour les correcteurs, les traducteurs, les coachs littéraires (souvent mais pas moi)… Le nombre de page donne seulement un idée très vaste de l’ampleur de l’oeuvre.
Ravie d’avoir pu éclairer ta lanterne ! 😉
Ana
31 janvier 2019 - 12 h 28 min ·Bonjour, savez vous combien y a t-il de pages ou de mots dans un chapitre Harry Potter en moyenne ? Ce serai pour écrire une fanfiction, merci d’avance !
Marie
22 février 2019 - 12 h 04 min ·Les chapitres du premier tome d’Harry Potter tournent autour de 4000 mots en moyenne (je viens de regarder). Parfois dans les 3500, d’autres fois 5500, mais cela tourne plutôt dans les 4300. Au plaisir ! 🙂
Matt Grey
4 mars 2024 - 21 h 40 min ·Je suis tombé sur cet article par hasard, en cherchant combien de pages il pouvait y avoir dans le tome 1 d’Harry Potter (je ne l’ai pas sous la main)… Il est très intéressant et bien fait !
Par contre, est-ce que je dois prendre peur ? Je suis allé regarder le nombre de mots du tome 1 (j’en ai écrit deux autres depuis, et là ça va faire quatre ans que je galère en écrivant les deux suivants simultanément) de ma saga, et on est sur environ 500 000 mots… je sais que c’est de la fantasy avec un univers complexe et tout ça, mais quand-même…