• 0 Articles - 0.00
    • Le panier est vide
nombres-de-mots-dans-un-roman

Le nombre de pages et de mots

Le nombre de pages d’un roman n’est pas un indicateur fiable. C’est la raison pour laquelle on se réfère au nombre de mots, pour estimer la taille d’un ouvrage.


Pourquoi s’intéresser au nombre de mots ?

En effet, une page peut parfois comprendre du chapitrage, beaucoup de dialogues, des marges, des notes de bas de page, une typographie plus ou moins large, des interlignes importantes, des interchapitres ou des illustrations. Et certains textes sont denses et remplis de descriptions. 
Le nombre de mots d’un roman reste donc la seule base cohérente de comparaison.


Où trouver ce chiffre ?

Qu’importe le logiciel utilisé pour écrire (Word, Scrivener, etc.), il suffit d’un clic pour afficher le nombre total de mots du document.
Sous Word par exemple, cette donnée se situe en bas de la fenêtre, à gauche, sur la barre d’état. En cliquant dessus, vous accèderez également au décompte des caractères.


Le nombre de mot idéal pour un roman  ?

À titre indicatif, voici comment on catégorise le nombre de mots sur le marché littéraire, à la louche :

  • Jusqu’à 10 000 mots : une nouvelle.

  • Entre 10 000 et 30 000 mots : une novella.

  • Autour de 50 000 mots : on entre dans la catégorie du petit roman.
    C’est souvent la taille recommandée pour un premier roman.

  • Entre 70 000 et 100 000 mots : un roman de taille moyenne.
    La majorité des œuvres tombent dans cette fourchette.

  • Entre 100 000 et 150 000 mots : un roman conséquent.
  • + de 180 000 mots : un très gros roman.
    Stephen King considère que cette taille “correspondrait à une bonne longueur”.

  • + de 200 000 mots : une catégorie dite “épique”.
    Ce format est très exigeant, mais parfaitement maîtrisable s’il reste fluide et captivant.


Quelques exemples concrets

  • Harry Potter à l’école des sorciers (Tome 1) – J.K. Rowling : 76 000 mots

  • Harry Potter et l’Ordre du Phénix (Tome 5) – J.K. Rowling : 257 000 mots

  • La trilogie Hunger Games – Suzanne Collins : 455 125 mots

  • Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau (Tome 1) – J.R.R. Tolkien : 229 000 mots

  • Les Misérables – Victor Hugo : 513 000 mots

Et pour finir :

  • À la recherche du temps perdu – Marcel Proust : 1,5 million de mots (environ sept tomes, soit plus de 9 volumes papier). Cet ouvrage détient le record du plus long roman publié.


Avantages et inconvénients pour chaque taille :

 

    • Nouvelles et Novellas (jusqu’à 30 000 mots)

      • Avantages : Est rapide à écrire et à lire. Peu coûteux pour se faire béta lire et corriger.
      • Inconvénients : N’engage pas beaucoup de lecteurs. Il s’agit d’un marché de niche.
  • Les auteurs confirmés utilisent les Nouvelles et Novellas comme d’un levier promotionnel. Pour attirer de nouveaux lecteurs (avec des prequels gratuits qui introduisent l’univers et les personnages) ou faire plaisir à ceux qui nous sont fidèles (avec des chapitres bonus).

    • Petit roman (autour de 50 000 mots)

      • Avantages : Comme pour la Nouvelle et la Novella, c’est rapide à écrire et à lire. C’est également peu coûteux pour se faire béta lire, corriger, éditer, imprimer, traduire et enregistrer en audio.
        Non négligeable, aussi : comme les lecteurs finissent de lire très vite, ils peuvent vite évaluer et commenter leur lecture sur les plateformes de vente. Comme la visibilité d’un roman repose sur ça dans les 2 à 3 premières semaines de sorties, c’est très important de récolter un maximum d’avis (positifs) très vite.

      • Inconvénients : les intrigues restent souvent en surface. Les lecteurs ont tendance à rester sur le faim quand il n’y a pas assez de profondeur (développement des personnages, péripéties, rebondissements, suspense…). L’implication émotionnelle des lecteurs est moindre.


    • Roman de taille moyenne (entre 70 000 et 100 000 mots)
      • Avantages : C’est la taille qui inonde le marché du roman. Les lecteurs comme les auteurs s’y retrouvent sur tous les plans évoqués dans les avantages et inconvénients du Petit Roman.

      • Inconvénients : c’est ça qui est magique avec ce format. Il y a très peu d’inconvénients. C’est le meilleur compromis à atteindre, pour optimiser les ventes.


    • Roman conséquents (entre 100 000 et 150 000 mots)
      • Avantages : On attire une cible qui adore les histoires avec de la profondeur. C’est ce qui déclenche aussi les coups de cœurs, car on a le temps de bien s’attacher et s’identifier aux personnages. Si le récit est bien construit et rythmé, bien sûr.
        Ça rémunère mieux dans les abonnements de type « Kindle », puisqu’on est payé à la page lue.

      • Inconvénients : C’est assez coûteux à éditer, sachant qu’on paie la béta lecture, la correction, la mise en page, la traduction et l’enregistrement de la version audio, au nombre de mots. Et que l’impression du roman sera aussi plus chère, ainsi que l’expédition (car le roman sera plus lourd).

        Ça démotive aussi les lecteurs qui préfèrent les romans courts (la majorité des lecteurs). Surtout depuis que les chroniqueurs/lecteurs font la course du nombre de romans lus tous les mois, sur les réseaux. Forcément, les romans de taille moyenne sortiront en premier des PAL (piles à lire), laissant de côté ce qui prendra plus de temps. Sauf s’il s’agit DU roman dont tout le monde parle, porté par les grandes maisons d’éditions.

        Comme les lecteurs mettent plus de temps à le sortir de leur PAL (s’ils sortent le roman un jour et s’ils l’achètent), forcément, les avis et évaluations sont moins nombreux sur les plateformes de vente et le roman ne décolle pas du classement. Oui, c’est un engrenage.

        Notons que c’est plus long à écrire, aussi. Donc, ça espace les sorties, forcément.

 


    • Romans énormes (= pavasses) (plus de 150 000 mots)
      • Avantages : Il y a un marché pour les pavasses. Certains lecteurs préfèrent être immergés longtemps dans un univers au point d’avoir le sentiment d’y être. Je fais partie de ces gens, donc je peux vous attester que ça existe. Même si c’est rare (snif).
        Comme pour les « romans conséquents », on s’y retrouve avec la rémunération à la page lue, dans les abonnements de type « Kindle ».

      • Inconvénients : On reprend tous les inconvénients cités dans les « romans conséquents » et on les décuple par deux ou trois.

        À savoir : en salon, l’effet « pavé » impressionne beaucoup plus qu’on ne le pense. Le prix aussi, par conséquent. On a donc tendance à brader le prix des pavés pour qu’ils soient un minimum attractifs. Ou alors à en faire un objet collector avec des dorures ou vernis sélectif, du jaspage (décor sur la tranche du roman)… Tout cela diminue beaucoup notre marge et il est difficile de trouver une bonne rentabilité. C’est donc beaucoup d’énergie et de frais, comparé aux « romans de taille moyenne ».


La meilleure stratégie :

Pour la petite anecdote personnelle : à chaque nouveau romans, je me fixe pour objectif de ne pas dépasser 90 000 mots. Car j’ai tendance à écrire des pavasses (parce que c’est aussi ce que je préfère lire, vous l’aurez compris). Mais d’un point de vue stratégique, il vaut mieux éviter de dépasser les 90 000 mots en Romance contemporaine.

Bon à savoir : En Fantasy, Thriller, Récit de vie, qu’un roman soit plus conséquent pose moins de soucis. Mais les fans de Romances préfèrent les one shot (romans qui n’ont pas de suite) qui se lisent vite.

La plupart des auteurs adoptent cette stratégie de « one shot » de taille moyenne en Romance.
Pour la Fantasy, ils sortent plusieurs romans de taille moyenne. Ça cumule les avantages du roman de taille moyenne et des pavasses à la fois, car l’univers est ainsi plus riche. Après, on relève une forte diminution du nombre de ventes sur les suites, mais ça fait partie du jeu. À chacun de trouver ce qui lui convient le mieux, tout en ayant conscience de tout ça.

En ce qui me concerne, il se trouve que j’échoue à chaque fois dans mes objectifs. Je ne suis pas fichue de contenir mes intrigues sous la barre des 100k. J’ai même dû couper en deux Au Clair de ta Lune… (Hellness 2), pour éviter que la taille soit trop dissuasive (j’ai profité d’un plot twist de bâtard pour terminer la première partie, hihi). J’ai donc fait l’impasse sur les avantages d’un « one shot », ce qui n’est pas recommandé en Romance. Était-ce la bonne décision ?
Je vais consacrer un article sur ces différentes stratégies, avec mes retours d’expérience.

En attendant, j’espère que cet article t’a été utile et t’a permis d’y voir plus clair. Sinon, n’hésite pas à poser tes questions en commentaire.

À bientôt !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *